Commune de Veuilly-la-Poterie

Commune de
Veuilly-la-Poterie

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Son histoire

VEUILLY LA POTERIE
Veuilliacum ad figlinam

Veuilly-la-Poterie ou “la terre de Vollius” (homme gallo-romain) où l’on produit de la poterie.
Nous la trouvons, dans d’anciennes chartes, sous la forme de « Veulliacum ad figlinam ».
Plus tard, elle porte parfois le nom de « Veuilly en Galvesse ».

Les origines sont du néolithique. Des substrats d’un habitat ancien ont été découverts sur la butte du hameau de Montécouvé, de l’autre côté de la rivière Clignon.

Village de l’ancienne Brie pouilleuse, situé à mi-côte d’une colline, sur la rive gauche du Clignon, à 94 km au S-O de laon et 20 km au N-O de Château-Thierry. autrefois de l’intendance de Soissons, des baillages et élection, de Château-Thierry, diocèse de Soissons, aujourd’hui du canton de Neuilly-St-Front, arrondissement de Château-Thierry, même diocèse, Patrons, SS, Sulpice et Antoine.

La terre de Veuilly portait autrefois le titre de baronnie. De ses anciens seigneurs nous ne connaissons que les suivants :

1670 Charles de Ripault, seigneur de Veuilly, conseiller d’état
1780 M. de Cugnac, seigneur de Veuilly et Bézu le Guéry
1783 Le comte de St-Exupéry, baron de Veuilly la poterie

Deux pierres tombales placées dans l’église rappellent le souvenir de ces seigneurs, bienfaiteurs des pauvres et de l’église.

Le village et son église au flanc d’une colline sont comme blottis au cœur de la paume d’une main.

L’ensemble du village s’est construit avec plusieurs regroupements de maisons qui forment des hameaux, séparés nettement les uns des autres. Le plus important a réuni, en son centre les édifices de sa vie publique : l’église, la mairie, le cimetière, les petits monuments votifs.
Cet éclatement des hameaux va se retrouver dans l’histoire. Certains ont été regroupés avec d’autres communes, d’autres ont été à l’origine du regroupement humain d’où est née la communauté.
On lui connaît comme hameaux :
Eloup, le Petit Eloup, Château-Gaillard et Montécouvé qui sont dans la dépendance de Veuilly-la-Poterie.
Deux autres hameaux ont été détachés de la commune en 1812 :
Villers-le-Vaste, ancienne paroisse dépendant de la seigneurie de Veuilly-La-Poterie, qui faillit devenir une commune à la Révolution et qui sous le Premier Empire, comme une partie des Glandons, est devenu un hameau de Marigny-en-Orxois.

L’édifice le plus ancien est l’église dont les origines remontent au XIIe siècle. Une église exceptionnelle quant à sa situation géographique, sur une colline, d’où elle domine le village.
L’église est une vénérable construction qui s’élève sur l’emplacement d’un édifice plus ancien et se distingue par son intérêt archéologique : de précieux chapiteaux du XIIe siècle, diverses améliorations du XIIe siècle. Légèrement remaniée au XIVe siècle, elle est dominée par son clocher de la fin du XIIe siècle et terminée en bâtière .
Elle a été classée au titre des monuments historiques en novembre 1919.

Le château actuel date de 1831. La démolition de l’ancien château est indiquée largement antérieure à la Révolution (Archives départementales de l’Aisne ; géographique historique).
La description fait apparaître que le château ayant disparu devait occupé l’emplacement du château XIXe siècle qui l’a remplacé puisqu’il est fait mention du château du Petit-Moulin. Son ancienneté est démontrée : il est dit que le château est fermé de fossés pleins d’eau (ce qui correspond bien avec la proximité du marais) et qu’il est constitué d’un grand corps de logis, d’une aile et de deux pavillons . II est fait mention d’écuries, de bergeries, d’étables, de colombiers, de logement pour le fermier et de hangars, ce qui localise également la grande ferme présente actuellement au côté du château.

Le moulin actuel est situé en face et à proximité du château existant.
La machinerie étonnante sur quatre étages, se ramifiant jusque dans les combles, des poulies, des courroies, des tuyaux, d’étranges machines attestent de l’importance de cette meunerie qui alimentait encore il y a quelques années les boulangeries des environs.
Un système d’écluses qui subsiste encore permettait d’envoyer l’eau excédentaire du Clignon dans un bief qui contourne le moulin.

Dans le village , se trouvent plusieurs portails traditionnels d’entrée de fermes. Sur la rivière, un imposant moulin à eau avec tout son mécanisme, dans le haut du village, le dernier des fours à poterie traditionnels ayant donné leur nom au village et enfin derrière la mairie, les halles remarquables.

Cette région, aux portes de la Champagne, appelée localement Orxois et plus récemment Omois , est vallonnée avec vigueur. La rivière Le Clignon coule dans un marais ponctué d’étangs de création récente, au milieu de plantations de peupliers régulièrement exploitées.
Les flancs du coteau ont l’aspect du bocage, avec une alternance de champs, de prés et de boqueteaux. De grands bois couronnent le paysage et l’enferment.
Géraldine BIrlouez